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Mise en ligne : Cercle d'histoire locale de Lanildut

La restauration de la batterie de l’Aber-Ildut

par Jean-Yves Besselièvre


En 2002, à l’initiative de l’association Aber-Ildut Loisirs et Culture, la municipalité de Lanildut et le Conseil général du Finistère, propriétaire du site, ont initié un projet de sauvegarde de la batterie de l’Aber menacée de disparition.

Le projet comprend la restauration et la mise en valeur de l’ensemble des installations et notamment la mise en place d’un canon sur son affût.

Entamés en février 2004, les travaux se poursuivent ; leur achèvement est prévu en 2006.


Restauration

Les premiers travaux ont réellement débuté en juillet 2003 avec l’installation d’une clôture empêchant le passage des vélos et des piétons sur les épaulements très dégradés. Cette mesure a permis à la végétation de se développer, limitant le phénomène d’érosion.

En février 2004, une équipe de bénévoles, les « Ouvriers de paix », a entrepris le dégagement de la plate-forme sud puis la restauration des parapets maçonnés.

Seule la restauration de la plate-forme sud, la mieux préservée, est envisagée. La plate-forme nord sera simplement dégagée afin d’être plus visible. Le muret clôturant la batterie, ainsi que les autres constructions (corps de garde et magasin à poudre), seront également dégagés de la végétation qui les recouvrent.


Un volume de terre considérable a dû être enlevé afin de mettre au jour les maçonneries préservées. Cette opération a donné lieu à quelques trouvailles archéologiques. Plusieurs objets découverts témoignent de l’époque ou la batterie était opérationnelle : bouton d’uniforme de garde-côte, pierre à fusil, balles de fusil, etc.


Mise en valeur

Outre une signalétique d’information du public, le plan de mise valeur de la batterie prévoit l’installation d’un canon sur son affût. Celui-ci a été fabriqué dans le cadre d’un projet pédagogique avec des établissements scolaires brestois.

Les élèves du collège de Kerhallet, sous la conduite d’Edmond Leroux, ont fabriqué l’affût, le châssis et la plate-forme au cours de l’année scolaire 2004-2005. Les élèves du lycée Vauban vont réaliser les ferrures.
Les chênes dont le bois a été employé pour la construction de l’affût ont poussé dans la forêt du Cranou qui approvisionnait la Marine royale aux XVIIe et XVIIIe siècle.

La construction d’une réplique a été possible grâce à un travail de recherche en archives. Il a permis la modélisation en 3D du canon et de son affût afin de constituer un dossier technique de fabrication.


L’affût désormais reconstitué, il reste à l’armer d’un canon de 12 livres. Faute de pouvoir disposer d’un canon préservé, il a été décidé de faire fondre une réplique.
Grâce à la modélisation 3D de ce canon, il est possible d’en faire fondre une réplique à l’identique avec des techniques et des matériaux proches de ceux du XVIIIe siècle. La fonte du canon aura lieu en 2006.

Afin de financer cette opération et de permettre au plus grand nombre de prendre part à ce projet, une souscription a été lancée :
> Téléchargement du bulletin de souscription au format pdf

Jean-Yves Besselièvre


> La batterie de l‘Aber
> Le canon de la batterie de l‘Aber

Afin de financer cette opération et de permettre au plus grand nombre de prendre part à ce projet, une souscription a été lancée :
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